Potosi. 03 septembre. Ville minière, au temps de la conquista, il y avait 4000 mines et 80'000 mineurs à l'intérieur du cero rico (la montagne qui surplombe la ville). A l'époque ils travaillaient 7/7 avec des températures allant de 5° à 45° selon les galeries.
Beaucoup d'esclave africains y travaillaient a cause du commerce triangulaire, la plupart mourraient de froid. En 1800 l'éspérance de vie moyenne dans la mine était de deux ans...

Potosi a également été un haut lieu de révolte en bolivie. Beaucoup de grèves se sont terminés par des massacres de familles de mineurs par l'armée. Che Guevara a participé à des syndicats miniers clandestins à l'intérieur des mines.

Aujourd'hui, il reste 400 mines en activité, les mineurs travaillent en coopérative, mais en réalité c'est chacun pour soi. Ceci les pousse à travailler jusqu'à vingt-quatre heures sans manger en mastiquant des feuilles de coca qui coupe la faim et la fatigue.
Les conditions de travail sont toujours très difficile, les mines sont pleines d'amiante et la poussière de minerais provoque la sylicose. Il y a encore les produits chimiques utilisés pour la séparation des métaux, sans parler des accidents, chute de pierre, explosion...

Mais malgré la dureté du travail et une éspérance de vie très basse (45-50 ans), la plupart des mineurs revendiquent leurs conditions, ils sont très fiers de leur métier et n'en changeront jamais. Ils sont mineurs depuis des générations et leurs enfants le seront probablement aussi (on a rencontré un gamin de douze ans dans la mine) jusqu'à ce que le cero rico soit vidé de ses richesses...